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Nos adieux au plus birman des Belges

Publié le 15/07/2014 par Dimitra Bouras / Catégorie: Hommage
Nos adieux au plus birman des Belges

C'est au moment où ça arrive qu'on se dit que c'est trop tard. Tout est alors trop tard ! On sait que la vie n'est pas éternelle, que personne n'est immortel. C'est la donne de départ, que l'on accepte tous. Même si on imagine que ça concerne les autres, pas nous, pas les proches.
Et pourtant !
Jean-Michel, celui que le cancer n'est pas parvenu à vaincre, ni sa chute, ni sa commotion.
Jean-Michel, qui était comme ces herbes folles, résistantes au macadam stérile.
Jean-Michel qui vilipendait les boulevards de l'industrie cinématographique de consommation.
Jean-Michel qui était cette touffe de nature que toutes les règles, les lisseurs, les effaceurs d'inattendu désiraient dompter mais sans jamais y être parvenu.
On le connaissait révolté, excité, tant et tellement qu'il pouvait en perdre ses moyens, mais on ne l'a jamais vu abattu, ni éteint.
C'est lors d'un de leurs mythiques voyages en Asie, de ceux qu'ils préparaient, Michèle et lui, avec soin, six mois à l'avance, choisissant leur point de chute, les lieux à découvrir, les transports pour les y amener - « Je suis un voyageur, pas un touriste ! » -, c'est là, en Indonésie, quelques jours après leur arrivée que Jean-Michel a été terrassé par une crise cardiaque.
Toutes nos pensées vont à son épouse, comme il aimait l'appeler, Michèle, et à son fils, Thomas.
Le cinéma belge perd un de ses plus grands défenseurs et cinergie est en deuil de son âme.

 

 

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