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Ontbinding (Dissolution) de Dries Bogaert

Publié le 22/02/2021 par Bertrand Gevart / Catégorie: Critique

Présenté au festival Anima en compétition nationale, le court-métrage Ontbinding de Dries Bogaert nous conduit dans un monde où l’asservissement et les actions entre les individus sont aseptisés. Dans le périmètre d’une tour gigantesque règne une société de petits bonshommes roses à grosses têtes qui attendent inlassablement que quelque chose se passe, avancer dans la file sans trop bouger, jusqu’à la rupture, la brèche qui libère les nouveaux possibles. Un bel essai sur la désobéissance qui résonne plus que jamais avec notre actualité.

Ontbinding (Dissolution) de Dries Bogaert

Un moustique mal intentionné atterri sur l’énorme crâne d’un bonhomme rose qui succombe immédiatement. On découvre alors une tour en colimaçon et des chemins sinueux sur lesquels se trouvent une multitude d’autres petits bonshommes roses. Tout semble être sous contrôle, tous sont alignés, conformément à ce qu’on attend d’eux, sans le moindre pas de côté. Mais soudainement, c’est l’autre qui surgit, la différence qui entre par effraction. Un petit bonhomme vert et libre ne souhaitant pas vivre sous ces règles trop étriquées.
À l’image de ce citoyen vert, le réalisateur Dries Bogaert nous propose un espace dans lequel s’affronte des tensions et où émerge une liberté dans la contrainte. L’esthétique, issue d’un imaginaire spatial et extraterrestre, mélange des couleurs surprenantes et des personnages de science-fiction dont l’humour et le cynisme donnent toute la force au récit. Car le film n’est pas une vue de l’esprit, mais plutôt une transposition imaginaire, parfois pas si radicalement éloignée de notre société.

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