Réalisme social à la tunisienne
Formé à l'INSAS et entretenant toujours des rapports étroits avec notre pays, Nouri Bouzid, avec L'homme de cendres (1986) ou Bezness, (1992), a été un des premiers cinéastes de Tunisie à dépasser le cadre national. Il est aussi un de ceux qui ont le plus contribué à imposer l'image d'un cinéma tunisien engagé. Il montre les heurts, bonheurs et malheurs d'une société tiraillée entre tradition et modernité à l'occidentale, il évoque le fossé qui existe entre les villes et les campagnes, il parle des rapports de classe, entre riches et pauvres. Il crée des personnages attachants, qui louvoient tant bien que mal entre des valeurs antinomiques.