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Qui vive de Anaïs Debus

Publié le 20/11/2019 par Grégory Cavinato / Catégorie: Critique

Tranche de guerre 

Août 1914. L’Allemagne envahit les villes et les campagnes de la Belgique. Les armées alliées tentent de l’arrêter. Les rumeurs des atrocités commises par les soldats allemands sèment la terreur au sein de la population. Des milliers de civils décident de quitter le pays.

Qui viveMalgré sa grossesse, Louise (Laura Fautré) s’occupe seule de la ferme, de son premier bébé et des moissons. Son époux, Jules, est parti au front.
Dans la nuit du 22 au 23 août, un individu (Mohammed Saouiji) s’introduit dans sa ferme. Croyant être la proie d’un soldat allemand, Louise lui tire dessus et le blesse au bras. Réalisant que l’homme n’est pas allemand, elle le soigne et, méfiante malgré tout, le laisse passer la nuit dans la grange. Le lendemain, Louise et Djilali font connaissance. Soldat marocain échappé du front, il cherche juste à échapper aux ennemis qui le poursuivent. Louise va devoir prendre une décision importante : faire confiance à cet homme dont elle ne comprend pas la langue (et qui ne parle pas français) ou le chasser et le laisser à son sort. Or, la nuit suivante, les tirs et bombardements se rapprochent de la ferme et Louise perd les eaux dans son champ…Qui vive

Cette histoire d’une rencontre inattendue bénéficie d’une photographie soignée et d’un appréciable aspect suranné, nostalgique d’un cinéma comme on n’en fait (presque) plus. Le propos a beau être naïf et la réalisation résolument classique, on retiendra quand même la prestation convaincante de la talentueuse Laura Fautré et l’humanité de Mohammed Saouiji.

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