Après son court métrage documentaire Nos rivières fantômes, le réalisateur Alexis Jeannot nous dévoile son court-métrage de fiction Roule bécane produit par Gagus production.
Roule bécane raconte le parcours intrépide et touchant de Léo, entraîne malgré lui dans une aventure farouche et semée d’embûches pour honorer la dernière volonté de son grand-père souffrant.
Le film s’ouvre sur un plan fixe d’une chambre d’hôpital. L’on devine un homme allongé et souffrant. À sa gauche, un jeune homme à l’allure maladroite se débat au téléphone avec une administration lui réclamant des papiers. Mais il suffit de ce laps de temps absurde pour que le grand-père parte. Alors, soudainement, le réalisateur fait basculer le film dans un registre qui efface progressivement les frontières entre le réel et l’imaginaire. Le vieil homme se lève et incite son petit-fils à le suivre. Face à une machine qui lui sert à rejoindre le ciel, il demande à Léo une dernière volonté : un bouquet de fleurs rares. C’est alors que commence une forme de road movie à bord d’une vieille bécane pour chercher le bouquet de fleurs. Sur sa route, Léo découvre un monde qui lui est inconnu, le monde de son grand-père. Cette traversée, drôle et introspective, emmène le protagoniste à découvrir ce qui le rapproche et le sépare de son grand-père et rattrape le temps perdu en apprenant à le connaître à travers d’autres personnes et le souvenir qu’il leur a laissé.
Avec Roule bécane, Alexis Jeannot propose une réflexion sur le deuil à contrepied des récits traditionnels liés à la mort. Il propose une réflexion sur ce cheminement intérieur et nous livre in fine une relation inachevée et touchante entre un petit-fils et son grand-père en laissant place à ce que chaque personne garde secret de sa propre vie.
