Shift de Léa Rogliano

Deux passagers à l'avant d'une voiture. La conductrice, tatouée bruyamment sur tout le corps conduit avec une sensualité punk ce qui provoque une excitation de plus en plus palpable au sein de l'habitacle. L'autre passager.e, dont on ne sait pas le genre, projette sur les gestes de la conductrice ses fantasmes qui vont aller en s'emballant. Film de pur plaisir et de pur jouissance, Shift libère une prodigieuse énergie. La mise en scène se compose de gros plans sur des parties de corps (mains et pieds, ces derniers faisant l'objet d'une attention particulière) qui caressent, et masturbent, et sur des objets fortement fétichisés : le changement de vitesse devient sextoy affolant, les ceintures de sécurité se font cordes de Shibari, les tatouages vibrent sous le regard ainsi séduit. Le montage fait monter la tension, parsème des flash érotiques pour mieux nous titiller jusqu'à l'orgasme hilarant. On apprécie le ton léger et la manière de se faire plaisir !