Signal de Jérôme Pierrat

Son corps est meurtri et ses jambes, dans un sale état, sont harnachées dans un appareillage de type médiéval. Pour ne rien arranger, la seule infirmière de garde semble plus occupée à consulter son profil Tinder qu’à répondre aux besoins de ses patients. La malheureuse est donc seule dans sa chambre et la batterie de son GSM est à zéro. Elle tente de brancher l’appareil pour appeler son compagnon, mais a du mal à atteindre la prise, le moindre de ses mouvements se transformant en séance de torture… Subitement, sous les couvertures, quelque chose lui agrippe violemment la main et elle se rend compte que ses draps de lit sont couverts de sang. Une étrange présence maléfique l’observe dans l’obscurité de la pièce… 

Une fois son compagnon au bout du fil, cependant, elle se rend compte que la créature la plus maléfique n’est peut-être pas celle qu’elle croyait. 

Jérôme Pierrat signe un épatant petit film d’horreur qui aborde le thème de la masculinité toxique sous l’angle d’un cauchemar particulièrement douloureux. Il crée un univers visuel à mi-chemin entre les visions body horror de David Cronenberg et le film de monstres, pour un petit film très court, aussi angoissant qu’amusant.