Soft Iron Hands réalisé par Julia Kushnarenko au BIWFF

Il est aussi intéressant de relever que dans un univers normalement conçu pour les femmes, de nombreux hommes sont encore présents pour les entraîner. Est-il réellement question d’égalité ou seules des femmes devraient-elles avoir accès à ces professions? Une problématique majeure se pose également quand on entend les commentaires teintés d’ironie et de sexisme des commentateurs sportifs à l’égard des boxeuses. Ont-ils leur place dans ce contexte ? Peuvent-ils les objectifier de la sorte sur le ring ? La complexité humaine dépeinte dans le documentaire nous émeut grâce notamment aux nombreux gros plans centrés sur notre intervenante principale. Malgré toute l’agressivité, la violence et la force de caractère dont il faut faire preuve pour se démarquer dans ce milieu sportif, celle-ci semble souvent en proie à une souffrance morale et physique aiguë face à tout l’entraînement intensif qu’elle doit suivre. Une émotion mitigée semble traverser son regard. Est-elle sur la bonne voie ? Finalement, qu’en est-il de cette domination vicieuse qui semble pointer le bout de son nez dans tous les rapports entre les individus dans le monde du sport ? Est-il sain de mener à bout cette jeune femme en prétendant que la fatigue n’est que dans la tête ?