Avec Tussen de bijen en de tarbot (Entre les abeilles et le turbot), Linnea Lidegran Correia nous entraîne dans les méandres de ses projections mentales d’images oniriques, dans sa constellation d’images composées de fleurs, de ruissellement d’eau et d’abeilles. Un tableau de printemps que l’animation vient sublimer.
Tussen de bijen en de tarbot de Linnea Lidegran Correia
Publié le 18/02/2021 par Bertrand Gevart / Catégorie: Critique
Comme les abeilles qui butinent, nous passons de lieux en lieux, parcourant des endroits inconnus. Dès la première séquence, la réalisatrice nous emmène dans un autre monde dépourvu de références narratives spécifiques. L’absence de toute forme de narration classique accentue l’aspect onirique qui se déploie au coeur de chaque tableau, laissant plus volontiers place à la métaphore comme clé de compréhension des choses et du monde, des changements du monde passant par le changement des saisons, la vie et la mort des feuilles et puis le recommencement.
Pour transmettre ces différents moments contemplatifs et médidatifs, Linnea Lidegran Correia utilise différentes techniques telles que des photographies animées qui ressortent soudainement d’un fond noir, mais aussi des dessins, autant d’expérimentations qui mettent en tension poésie, lumière et obscurité.
Finalement, dans ce court-métrage très personnel, nous devenons les yeux d’une réalisatrice qui lit le monde avec une grande sensibilité. Nous traversons les paysages de conte de fées entre les dessins aux traits élégants et les chants d’oiseaux.
