Promenade dans le cauchemar du monde adulte. Dans Unusual Sunset, le réalisateur Noé Garcia nous emmène à hauteur d’enfant dans un univers étrange et aliénant peuplé d’êtres bizarres et envoûtants. Le tout dans une ambiance sonore entre transe et musique techno.
Unusual Sunset de Noé Garcia
Présenté en sélection de courts métrages étudiants au Festival Anima, Unusual Sunset avait déjà fait vibrer le cœur des spectateurs du Courts Mais Trash en janvier. Une vibration qui se ressent dès les premiers instants du film, alors que nous suivons les traces d’un enfant épris de liberté nocturne, sans avoir aucune idée des dangers et des terreurs qui se trouvent de l’autre côté des murs protecteurs de la maisonnée. Sans être horrifique, l’esthétique de tension mise en place par Noé Garcia nous emporte dans le tourbillon d’une nuit hantée par des personnages glauques et suintants. Une vraie descente en enfer sur fond de musique électronique qui vient renforcer cette impression de malaise qui parcourt le film. La présence qui poursuit l’enfant semble bourrée de symbolisme, tandis que s’enchaînent les passages animés flirtant avec l’abstraction. Unusual Sunset réussit avec l’animation à nous replacer à la hauteur de l’enfant, apeuré, mais fasciné par ce monde inconnu de la nuit, dangereux et captivant à la fois. On vit le film plus qu’on le regarde, autant par l’envoûtante musique de VKN.MODULAR et Leo dans la Jungle que par le travail d’ambiance sonore amené par Ugo Olivari. Une expérience sensorielle plurielle, aux dessins qui font vibrer l’être.