A Bruxelles, comme à Kigali, des rescapés du génocide des Tutsi de 1994 croisent régulièrement des personnes suspectées d’avoir participé aux massacres. En Belgique, cette co-habitation se révèle à nous à la lumière du procès de l’un d’entre eux, Ephrem Nkezabera, dirigeant des milices extrémistes hutu interahamwe, fer de lance de la machine génocidaire. La cour d’assises de Bruxelles l’a jugé, par défaut, en novembre 2009 et nous avons pu exceptionnellement filmer les débats. En parallèle au déroulement du procès, des témoignages de rescapés et parties civiles évoquent leur approche actuelle de l’épreuve traversée en 1994 et leur sentiment face à ces rencontres entre victimes et bourreaux.