1996 : Les lobbies sortent de l’ombre
1995 : Mon pays au latin calme
1994 : Le rebelle amoureux
1993 : Femmes d’Alger
1992 : Spots en stock
1991 : Assia Djebbar , entre ombre et soleil
1989 : Otomar Krejca , un théâtre d’un printemps à l’autre
Au-delà de la beauté
Au-delà de la beauté et de l'émotion, le cinéma est autre chose dans la mémoire qu'un trait de fièvre vite apaisée... Combien de répliques, d'images occupent mes souvenirs? Le cinéma ressemble à la vie, il donne voix à une existence en butte à la menace de l'inquiétude. Combien de fois j'ai pleuré, ri, participé de tout mon être à ce monde qui se proposait à moi, projeté sur une toile blanche. Enfant, j'ai voyagé dans le temps et l'espace au travers de Westerns, de Péplums, etc. Un jour où j'ai commencé à être sensible à des scènes de films comme la très célèbre scène où un homme dit à une femme : "T'as de beaux yeux, tu sais ! " Devant des centaines de gens rassemblés dans une salle de cinéma j'ai compris que la pudeur a un sens. Un effleurement suffit pour exprimer la possession totale. Face à la toile, il me semblait qu'en communiant, nous, les spectateurs, recomposions la nudité pleine. Et j'ai su que notre désir d'identification ne dormira pas dans la boue. Que le cinéma peut magnifier son droit d'exprimer une réalité issue de nos rêves... à partager.