Métier : Réalisateur, Cameraman, Cadreur, Monteur image, Photographe de plateau
Ville : 46330 Crégols
Pays : France
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Date de naissance 19/01/1954
Né en Belgique le 19 janvier 1954 d'une mère poète et d'un père artiste peintre. Agé de 13 ans Jean-Noël réalise ses premières expériences cinématographiques en super 8. Trois ans plus tard il travaille, en dehors des heures d'école, comme projectionniste dans une salle de cinéma. A 17 ans il quitte l'école pour aller travailler dans un studio de photographie industrielle. Un an après il reprend les études et suit successivement des cours de photographie, d'arts plastiques et de cinéma. Il est licencié de l'Institut supérieur des Arts Plastiques, section cinéma (Sint-Lukas à Bruxelles).
Jean-Noël fonde en 1973 le ciné-club Zoom et travaille à partir de 1974, en tant que caméraman, sur diverses productions cinématographiques en Belgique et en France. En 1983, durant un séjour de trois mois à Tokyo, il effectue son premier long-métrage en tant que réalisateur. En 1985, il fonde la maison de production Alcyon Film. Jean-Noël fut actif au sein de diverses associations professionnelles, telles que l'ABAFT (Association belge des Auteurs de Films et de Télévision), l’ABPRF (Association belge des Producteurs-réalisateurs de Films), l’AJC (Atelier Jeunes Cinéastes), le CBA (Centre de l’Audiovisuel à Bruxelles), Hot Doc (Association pour le documentaire), Prospere (instance regroupant plusieurs associations professionnelles et interlocuteur auprès d’instances officielles) et la commission audiovisuelle de la SABAM. Il fut également chargé de cours de cinéma à la VUB (université flamande à Bruxelles), à l'Académie de Gand et au NARAFI (école de cinéma à Bruxelles). En 2001 il monte un studio de post-production qu’il gère au sein d’Alcyon Film.
1983 Satori Stress, fiction-documentaire 75 min.
* Grand prix national du film de reportage / Bruxelles 1984 (prix originalité de l’aventure vécue, prix originalité du montage, prix meilleur commentaire).
1987 Daughters of Darkness, revu et corrigé, fiction 4 min.
* Grand prix du Ministre de la Région Wallonne / Media 10-10 / 1988.
1987 Portrait de mon père aquarelliste, documentaire 36 min.
* Grand prix du Ministre de la Région Wallonne / Media 10-10 / 1988.
* Prix Sabam / Festival du cinéma de Bruxelles / 1989.
* Prix du meilleur reportage / Festival Int. de Mons / 1989.
* Mention spéciale du Jury / Festival du court-métrage de Lille / 1989.
1988 Orwold, fiction 8 min.
* Grand prix du Ministre de la Région Wallonne / Media 10-10 / 1988.
* Prix Sabam / Festival du cinéma de Bruxelles / 1989.
1990 Eenheid, vrede, ontwikkeling, documentaire 12 min.
2002 2001 a Street Odyssey, documentaire 15 min.
2003 2002 a Street Odyssey, documentaire 46 min.
2010 Locquenghien a street odyssey
Films, en tant que producteur :
1992 Vol-au-vent, fiction 9 min., réalisation: Rudolf Mestdagh
* Prix du Jury des Jeunes / Festival de Bruxelles / 1992.
* Prix "Singe d'Or" / Festival Int. de Mons / 1992.
1999 Le Journal de Joseph, document.-fiction. 57 min., réal.: Gérard Courant (France)
2002 CREATION, found footage 16 min., réalisation: Nilufar Ashtari
2002 Bites and Pieces, documentaire 25 min., réalisation: Nilufar Ashtari
2006 Piet en Timmy, documentaire +-57 min., réalisation : Kirsten Gysels (en post-production)
Films, en tant que directeur de la photographie :
1974 The Girl Beyond the Gates of Time, science-fiction 25 min. Réalisation: Mark Ghens.
1978 Magnum Begynasium Bruxellense, documentaire 145 min. Réalisation: Boris Lehman.
1979 Comme si c'était hier, documentaire 85 min. Réalisation: Myriam Abramowicz (USA) et Esther Hoffenberg (France).
* Prix de la photo, festival de film à New York.
1980 Futur antérieur, fiction 15 min. Réalisation: Marcel Hanoun (France).
1984 La Perte d'équilibre, fiction 26 min. Réalisation: Enrique Pierini (Argentine).
1986 Architectures sans architectes, série documentaire de 10x13 min. Réalisation: Pierre Van Thienen.
1994 Bruit d'amour et de guerre, fiction 45 min. Réalisation: Marcel Hanoun (France).
2006 Piet en Timmy, documentaire +-57 min., réalisation : Kirsten Gysels (en post-production)
Loin des académismes
Aussi loin que je remonte dans mes souvenirs, j'ai l'impression d'avoir toujours voulu faire du cinéma; ou mieux : rien ne m'a jamais tant emballé que le cinéma. J'aurais plutôt tendance à croire à un cheminement naturel, une suite de divers éléments menant progressivement vers cette passion, comme s'il était clair que le cinéma serait une incontournable "vocation".
A l'instar de beaucoup de cinéastes, mon intérêt pour le septième art est probablement né dans les salles. Dès mon plus jeune âge ma mère m'emmenait au cinéma. Parfois, elle me portait à voir des films pour adultes au ciné-club. Ainsi, un jour, j'ai vu le Fleuve, dans lequel prenait place une scène de noyade. J'étais alors âgé de sept ans. Je ne me souviens ni de la scène de noyade, ni du film (s'agissait-il du film de Jean Renoir tourné en Inde ?). Mais quelque chose a dû se passer car, au dire de ma mère, j'avais été perturbé pendant plusieurs jours par cette scène; et ce, au point qu'elle s'inquiétait de m'avoir fait voir ce film. Je ne saurais prétendre si ce fut là l'événement décisif mais, en tout cas, cela prouvait ma sensibilité face à l'image projetée. Heureusement, ma mère a continué de m'amener au cinéma, forgeant ainsi la base de mon intérêt pour cette forme d'art. Vers l'âge de douze ans, alors que j'essayais d'échapper à la surveillance parentale pour aller jouer avec les petits voyous du quartier, je fis la connaissance d'Yves. Outre qu'il était l'adjudant-major de la bande de larrons que je menais ainsi que mon complice principal de toutes les méchancetés, Yves était en possession d'un objet miraculeux. Il s'agissait d'un petit engin métallique doté d'une manivelle; une caméra à ressort permettant des prises de vues de plusieurs dizaines de secondes... Il n'était pas encore question de super-8 mais de double 8 mm. Avec une telle caméra, on utilisait une bobine de pellicule 16 mm que l'on exposait d'abord d'un côté, puis - en retournant et en rechargeant la bobine - on en exposait l'autre moitié. Au labo, la pellicule était coupée longitudinalement pour aboutir au format 8 mm. C'était en 1966. Je ne me souviens plus très bien de ces bouts de pellicule et j'ignore si Yves (dont j'ai perdu la trace) les a toujours en sa possession. Je me rappelle qu'on faisait les fous devant la caméra en imitant les films burlesques et nos cinéfrasques ne représentaient rien d'autre qu'un jeu. Bien sûr, on filmait en noir et blanc, et il n'était pas question de son ni de montage. Mais le processus de fabrication m'avait ainsi été révélé, et lorsque l'année suivante j'eus oreille de caméras Super 8, mes parents n'eurent plus d'autre choix que de céder à mes supplications de m'en acheter une. Dès ce moment, l'aventure s'accélère et s'engage dans une direction plus concrète. Je tourne mes premières images en Super 8 que j'apprends à monter et à sonoriser, d'abord à l'aide d'un magnétoscope séparé, puis au moyen d'une piste magnétique couchée sur pellicule. Ainsi naissent de petits films : Chez les Dupont, Brugge, Révolution 9, Het Sleutelgat, Body Building, Dolle Mina... En 1969, je reçois mon premier encouragement cinématographique : mon film le Paris de mes 15 ans obtient le second prix au concours d'un club de cinéastes amateurs dont je deviens membre peu après. En 1971, je quitte l'école pour travailler comme stagiaire chez un photographe industriel où je ramasse les câbles, balaie le studio (installé dans la salle d'un ancien cinéma) et apprends les techniques d'éclairage. Le soir, je travaille comme projectionniste dans une salle plutôt miteuse où je projette à l'infini des films à succès tels que les Canons de Navarone, Love Story, etc. Un an après, je remplace ma caméra Super 8 par une Bolex 16 mm, je décroche le premier prix à un concours du club de cinéastes amateurs, je quitte le club, j'assiste en tant que figurant à quelques tournages (entre autres Malpertuis de Harry Kümel), je suis des cours de photo à Malines et fonde un ciné-club. En 1973, je remporte le premier prix à un concours de photo organisé par Agfa-Gevaert. Durant l'été, un nouvel événement important se produit car je découvre, lors d'un stage organisé par la Cinémathèque, l'oeuvre de Pasolini et la Nuit américaine, le film de François Truffaut qui confirmera de façon définitive mon envie de "faire du cinéma". A l'exemple de mes parents, l'un peintre et l'autre poète, je ne pouvais qu'exercer un métier créatif. Pour moi, le choix était évident : seul le cinéma était à la mesure de mes ambitions à la fois techniques et artistiques; un art "moderne", parlant un langage direct, abordable et loin des académismes poussiéreux.