En regardant d’un œil attentif une certaine histoire du cinéma, on peut faire ce constat édifiant : les récits incluant des femmes sont le plus souvent réalisés par des hommes. C'est un fait, les femmes ont été dépossédées du pouvoir de se raconter en tant que collectivité et sujet.
D'ailleurs, dans les écoles de cinéma, les films de réalisatrices ne figurent pas au programme. En commençant ce podcast, nous voulions traiter ces questions, comprendre ce que signifie être une femme réalisatrice, parler des images à réinventer pour construire un autre imaginaire, et ancrer des représentations féministes.
Dans cet épisode, Kita Bauchet, dans les locaux de l’AJC (Atelier des Jeunes Cinéastes), se raconte depuis sa chambre de 8m2 à Paris (fréquentant les douches publiques de la métropole), à son désir de devenir plus rockeuse que Debbie Harry, enchaînant les galères pour capter les regards, les visages, pour faire des images qui lui correspondent.
Un parcours de combattante pour se créer un nom parmi tant d’hommes, à travers le sexisme de l’industrie.
Dans Bains Publics, elle arpente, au cœur du quartier des Marolles, la vie de celles et ceux qui fréquentent les bains de Bruxelles, des personnes d’origine et de classe sociale différentes y trouvent un lieu de ressourcement et d’apaisement. Une forme d’autoportrait, un miroir de son vécu où tout le monde est filmé de la même manière, laissant apparaître les inégalités par la parole.
Avec Kita, nous avons discuté de l’invisibilisation des femmes, de nos systèmes d’enfermement et de la libération des corps.