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Aube de Valentine Lapière

Publié le 15/10/2019 par Gwendoline Clossais et Thierry Zamparutti / Catégorie: Film dessiné

Illustration Gwendoline Clossais

Aube de Valentine Lapière

Les trois premiers plans semblent figer le concept de liberté et son contraire, l'enfermement : une forêt à l'intérieure de laquelle les arbres se dressent laissant des espaces suffisant pour respirer avec, au loin une clairière qui s'annonce et, ensuite, un long couloir peu indiqué aux claustrophobes dans lequel des consignes se suivent signifiant qu'un certain nombre d'individus doivent y enfermer leurs effets. La confirmation qu'on évolue dans un espace contraint ne tarde pas à venir avec la vue d'une chambre d'ado qui est, en somme, une cellule dont l'entrée et la sortie sont soumises à autorisation. Kim, l'ado en question, s'apprête à vivre une sortie, un instant d'aération mentale et physique. Sa destination est une ferme où elle donne un coup de main sous la tutelle d'un type plutôt pédagogue. A nouveau, du point de vue des animaux cette fois, leur liberté est restreinte à un pré ou une cage. En restant aux côtés de Kim, on ressent son hypersensibilité caractérielle que son entourage au sein de l'institution où elle a été placée n'hésite pas à provoquer. Face à cette situation, qu'on devine difficile, stressante, elle transfère son empathie vers les animaux qu'elle côtoie à la ferme et qu'elle craint de faire souffrir. Evidemment, elle oublie au passage que leurs ressentis ne sont pas semblables aux nôtres mais à cette époque de sa vie, c'est ce qui lui permet de trouver un certain équilibre, certes très fragile.

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