Dans Aube, Valentine Lapière narre les péripéties de Kim, jeune adolescente placée sous contrôle judiciaire.
Aube de Valentine Lapière
Lunatique, taciturne, elle retrouve une certaine joie de vivre dans sa bulle, à la ferme. Elle suit des cours avec d’autres « délinquants » et doit faire face à la mesquinerie de ses camarades. Sa bestialité envers les autres humains détonne en comparaison à l’affection qu’elle porte aux animaux desquels elle s’occupe à la ferme. La puissance de ce court métrage réside dans son ode poétique à la liberté qui nous remue les tripes. Le film questionne l’essence de la liberté et des restrictions imposées aux jeunes qui doivent être « remis sur la bonne voie ». Ludivine et l’autre éducateur spécialisé vont jusqu’à user de la force pour maitriser Kim. Le sujet s’avère délicat ; le profond déséquilibre émotionnel de la jeune femme face à la rigidité de son quotidien l’atteste. Sa connexion avec les animaux suggère des alternatives aux méthodes de la vieille école en matière d’éducation.