Dans Bingo, Fanny Ruwet nous fait rire aux éclats dans ce court-métrage tendre et touchant. Il dépeint le quotidien et les émois amoureux de Fanny, une libraire lesbienne au cœur tendre, qui s’est amourachée de Louise, sa bonne amie hétéro, déprimée et littéraire comme toutes les femmes qu’elle désire.
Bingo, Fanny Ruwet au Pink Screens

« Les pénis, c’est pas tant qu’on les aime, on s’habitue à ce qu’ils soient là. », s’écrie-t-elle un beau matin après avoir couché avec un nouvel homme à la suite d’un rejet de la part de son amie tant convoitée. Une multitude d’autres blagues et autres constatations tordantes sur les amours et le sexe rythment le film. Le court-métrage trace le portrait de l’ambiguïté inhérente à la sexualité, sa fluidité et ses contradictions. Fanny préfère en effet coucher avec les personnes qu’elle désire moins que d’affronter le rejet de la part de ses réels objets de convoitise. Mais peut-on réellement choisir ce qu’on désire ? Nous ne pouvons que saluer le scénario et les dialogues teintés d’une profondeur émotionnelle et d’une légèreté qui permettent de s’identifier aux personnages.
La réalisatrice a aussi accompli une prouesse en représentant l’imagination de la protagoniste à travers des plans et une scénographie intéressante et tout aussi hilarante. Un autre détail couronne ce film : une chute qui tombe à point nommée et qui pourrait bien expliquer le titre du film.