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Ceci n’est pas une valise de Lou du Pontavice

Publié le 24/01/2020 par Bertrand Gevart / Catégorie: Critique

La lauréate du prix Cinergie au festival Millenium avec son film le Veilleur, Lou du Pontavice, présente sa fiction de fin d’étude, Ceci n’est pas une valise, sélectionné au festival Elles Tournent et au Ramdam Film Festival.

Dans le rôle du chauffeur de taxi, Wim Willaert, s’apprête à prendre le train afin de rejoindre sa fille à Londres qui se marie. Mais rien ne se passe réellement comme il l’avait prévu.

Ceci n’est pas une valise de Lou du Pontavice

 

Ce film n’est pas un film sur une valise, ni sur un voyage de lune de miel à l’heure du Brexit. Ceci n’est pas une valise est un film qui propose une vision originale de la question de la migration. Guy, interprété par Wim Willaert, doit se rendre à Londres afin d’assister au mariage de sa fille. A bord de son taxi, il parcourt les routes jusqu’à la gare conçue par Calatrava. Mais un évènement va bouleverser son voyage, la présence d’une petite fille de 7 ans, Maissa, cachée dans sa valise. Alors que le film aurait pu prendre une tournure mélodramatique, la réalisatrice pose une approche moderne en glissant dans le registre du burlesque. La mise en intrigue du récit repose sur un suspense simple : Guy va-t-il réussir à prendre son train avec Maissa ?

Ceci n’est pas une valise rend, par son approche positive, son humanité à la question de la migration et de l’accueil de l’autre. La question de la migration est abordée dans une mise en scène forte et efficace, par le biais de la valise, cet objet fourre-tout synonyme de voyage ou d’exil dans lequel Maissa se cache, prenant tous les risques pour arriver dans le pays tant convoité. Elle refuse maintes fois de descendre, son départ n’est pas négociable. La migration n’est pas tue par le jeu de Wim Willaert, mais renforcée par la question morale posée par le film dans une société obsédée par le contrôle.

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