Portrait craché d’une famille modèle
Quand Jean (Johan Leysen), qui démontre les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, est abandonné par sa femme Viv (Frieda Pittoors), leur fille unique Alex (Natali Broods) décide de revenir vivre dans la maison parentale pour s’occuper de son père. Là, elle commence à s’interroger sur sa propre vie, sur ses désirs et sur son mariage qui bat de l’aile. Son mari Claus (Theo Maassen) la trompe allégrement lors de ses nombreux voyages d’affaire. Alex s’en doute depuis longtemps mais ne réagit pas vraiment. Absorbée par son métier de sous-titreuse, Alex est obsédée par le nouveau film dont elle s’occupe, un mélodrame dans lequel un fils soldat ment à sa mère mourante pour mieux la protéger. Alex passe également beaucoup de temps dans un salon de massage et c’est à cette occasion que nous voyons l’immense cicatrice qui lui parcourt toute la jambe, disgracieux reliquat d’un violent accident de jeunesse qui a changé sa vie… et celle de sa famille entière. Alex hésite, comme sa mère en fuite, à enfin laisser tomber le masque, à briser les apparences d’une vie épanouie. Ou bien continuer à faire comme si de rien n’était. De son côté, Jean semble beaucoup plus accablé par l’agonie d’une femme qu’il a aimée 40 ans plus tôt que par le départ soudain de son épouse.