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Gum de Louis de Sousa

Publié le 05/02/2020 par Grégory Cavinato / Catégorie: Critique

Une voiture. Une autoroute. Cinq individus qui ne se connaissent ni d’Eve ni d’Adam. Une destination mystérieuse. Un malade. Beaucoup de nervosité.

Au volant, le susceptible Niels (Elias Van den Broucke). Sur le siège passager, le fragile Kevin (Théo Rasquin), 16 ans. A l’arrière, le hautain Tom (Jan Debsky), la gentille Salomé (Zoé Lejeune), qui s’est mise sur son 31, et le mystérieux Larry (Raphaël Daem, dont nous ne verrons jamais le visage, toujours caché derrière le siège de Niels), qui se plaint de la musique et de la vitesse.

Quand le film commence, Larry a déjà mal au ventre et la tête qui tourne. Pris de nausées, il demande à Niels de s’arrêter. S’ensuit un long débat dans la voiture. Les autres aimeraient l’aider, mais les circonstances les poussent à ne surtout pas ralentir. Ils sont déjà en retard à cause des bouchons !

Les insultes fusent, les larmes coulent, les langues se délient, le tout sur l’air de la Symphonie n°9 en ré mineur de Beethoven. Mais peut-être que si tout le monde prenait un chewing gum, tout irait bien mieux ?

Gum part d’une idée astucieuse, le co-voiturage comme métaphore de la laideur, de l’hypocrisie et de la mauvaise foi d’une Humanité repliée sur elle-même, où l’entraide n’est plus de mise. N’importe qui ayant connu les joies du co-voiturage s’y reconnaîtra ! Peut-être trop court pour être complètement abouti, Gum, entièrement autoproduit, s’avère néanmoins prometteur, jonglant habilement avec le mystère et un humour noir décalé.

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Gum