La Vie qui va avec d'Emmanuel Marre
Sarah emmène ses deux fils, Théo et Daniel chez Ikea.
Choisir un lit,
Choisir une table,
Choisir des boulettes ou du saumon,
Choisir une lampe…
Choisir de rester avec Maman, ou avec Papa ?...
A priori aussi excitant que de prendre le métro à Bruxelles un jour de pluie, handicapé par une image hideuse prise sur le vif au milieu des badauds faisant leurs emplettes, par l’absence (revendiquée ?) totale de cadrage et par des dialogues semble-t-il improvisés sur le vif (« Ouh, elle pique la sauce au poivre ! »), la Vie qui va avec nous propose une intéressante métaphore sur la vacuité d’un monde matérialiste en promenant cette petite famille sur le bord de l’implosion dans l’un de ces temples modernes de la consommation sauvage, un endroit où les produits se montent et se démontent en un tournemain, comme l’équilibre d’une cellule familiale dont le papa a décidé d’aller voir ailleurs.
De prime abord énervante et accompagnée de deux gamins très têtes à claques, la comédienne Catherine Salée s’avère réellement émouvante dans ce rôle de mère poule accablée par un divorce récent, obligée de demander à ses deux fils de faire un choix, puis de se confronter et d’accepter ce choix.
Ikea s’avère l’endroit parfait pour nous conter cette histoire toute simple, l’histoire d’un choix à faire, l’histoire d’une mère compréhensive mais bouleversée par la fin d’un mariage dont elle a perdu le mode d’emploi. La dernière image du film est bouleversante.
Films de fin d’étude (réalisation) IAD 2008