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BIFFF 2018 - Le cinéma belge est toujours fantastique… de plus en plus

Publié le 05/04/2018 par Marceau Verhaeghe / Catégorie: Événement

Ce samedi à partir de 12 h, le BIFFF organise sa traditionnelle journée consacrée au cinéma belge, avec la compétition de courts métrages soutenue par la CWB et la Région Bruxelloise. L'occasion de faire le point sur la présence belge au Festival. Avec cette année un nouveau record: il n'y a jamais eu autant de films belges programmés au BIFFF. Proficiat!

Que ce soit dans les arts plastiques, en littérature, au théâtre ou au cinéma, la Belgique, est une terre à l'imaginaire fertile et à la créativité rarement bridée par les contraintes du réalisme. Le BIFFF le sait bien, lui, qui a dès l'origine marqué son intérêt pour la création belge à laquelle il réserve toujours une place privilégiée. Cette année encore, les belges sont présents à tous les niveaux, à travers les expositions, la compétition BIFFF-Art, la BD, le gaming ou le polar. La liste n'est pas exhaustive et on ne doit pas oublier les deux concours de maquillage, à vocation internationale mais où les belges sont quand même solidement représentés. Pour tous les acteurs de la vie culturelle qui participent à ces activités, le BIFFF constitue une vitrine inégalée.

Au cinéma, la présence nationale reflète la part de plus en plus grande prise par la Belgique dans les coproductions internationales. Ainsi, en parcourant la programmation on retrouve des coproducteurs belges au générique de nombreuses réalisations, dont certaines sont des poids lourds du Festival comme Muse, du catalan Jaume Balaguero (le 6 avril à 20h30'). L'homme est connu pour sa série des Rec et avait aussi régalé le Festival de moments mémorables, comme La secte sans nom. Parmi les films coproduits, certains ont une participation majoritairement belge, au point qu'ils peuvent être quasiment considérés comme des films belges à part entière. C'est le cas notamment de La femme la plus assassinée du monde, de Franck Ribière (samedi à 18h30); de Painkillers, un film de vampires post-moderne signée Gilles Daoust et coproduit avec l'Angleterre (le 12 avril à 21h30'), ou de I Kill Giants, de Anders Walter, dont l'importante partie des effets spéciaux est exclusivement belge (le 05 avril à 20h30, ou le 12 avril à 14h). D'autres coproductions, où la part belge est plus minoritaire, figurent également au programme, comme El año de la Plaga, zombie movie jubilatoire de C. Martin Ferrera (6 avril à 16h30'), une coproduction hispano, belgo …mexicaine… Caramba!

Dans cette programmation internationale, on relève aussi une œuvre 100% belge: Tueurs. Pure fiction, mais inspirée par l'odyssée des tueurs du Brabant, c'est, un polar bien crade signé François Troukens et Jean-François Hensgens (le 13 avril à 18h). Et des frites 100% belges et fantastiques, il y en a encore dans le sachet: cette année, un focus entier est dédié aux productions belges récentes. Le Festival est descendu dans les arrière- cours du cinéma bis pour en extirper cinq perles trash, clash et splash, de zones qui, dans certains cas, auraient sans doute intéressé Frédéric Sojcher pour son Cinéastes à tout prix. Cela s'appelle Mad in Belgium et se retrouve dans la programmation du Ciné 3 à partir du jeudi 5 avril. Démarrage avec Ex Funeris d'Alexandre Drouet, le jeudi à 20h; poursuite avec Double plus Ungood de Marco Laguna (oui, le chanteur de La muerte!), samedi à 18h, et Memento Mori de Michel Vermaercke, samedi à 20h; fin avec Joanne, un thriller psychologique dystopique et féministe de Christopher Morrison, mardi 10 avril à 20h, et Ça tourne près de chez vous (une référence à qui vous savez) jeudi 12, même lieu, même heure.

Et pour compléter le tableau de la présence belge, on retiendra encore la traditionnelle conférence-bilan annuel sur le Tax Shelter, le vendredi 13 à 9 heures, et, côté courts, la très joyeuse collaboration entre le Festival et le collectif Courts Mais Trash. Ce dernier présente une sélection de ses courts préférés le vendredi 13 à 22.00. Ca va saigner!

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