En 1910, un couple anglais vient en vacances dans son manoir sur la côte normande. La femme essaye d’entretenir une histoire d’amour, à l’abri des regards, avec une des domestiques. Leur amour les transporte dans un monde bucolique loin des préjugés de la société.
Les Libellules de Hanck Loris, Adèle Fréchou et Léa Codden
Publié le 24/02/2022 par Malko Douglas Tolley / Catégorie: Critique
Après son coloré Korean Flavor diffusé au festival Anima 2021, Léa Codden présente une autre collaboration lors de l’édition 2022, cette fois-ci avec Hanck Loris (Portals) et Adèle Fréchou.
Les Libellules est une fable délicate qui aborde, d’une manière surprenante, la libéralisation des mœurs et les nouveaux codes de l’amour.
Poétique et féérique, ce court-métrage aux dessins colorés n’en est pas pour le moins engagé en délivrant un message vibrant à propos de liens amoureux ostracisés et interdits par le passé. Une des forces de ce projet est d’accorder de l’importance aux détails. La réalisation est soignée et l’histoire a été imaginée avec beaucoup de justesse et délicatesse.
Cette romance explore les aspects les plus beaux (spontanéité, tendresse, insouciance) et vils (jalousie, contrôle, violence) qui peuvent émerger des relations amoureuses. Si l’histoire reste classique, un homme jaloux emprisonne sa femme et la brutaliste tandis que celle-ci s’éprend d’une domestique, l’ambiance féérique rend ces « libellules » attachantes et émouvantes.
Les hommes et les femmes ne gagneraient-ils pas à vivre dans un monde sans préjugés où les sentiments priment sur les normes établies ? Du rêve à la réalité, il n’y a parfois qu’un pas et le réveil peut malheureusement être brutal. Cette fable n’est pas labellisée Disney et elle nous rappelle que les fins ne sont pas toujours heureuses…
