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Marc Didden, réalisateur reconnu à la filmographie restreinte, à l'honneur à CINEMATEK

Publié le 04/09/2019 par Dimitra Bouras et Jean-Michel Vlaeminckx / Catégorie: Événement

 

Photo de Jean-Michel Vlaeminckx, mars 1989

Marc Didden, réalisateur reconnu à la filmographie restreinte, à l'honneur à CINEMATEK

La sortie en 1983 de Brussels by Night fut ressentie comme un coup de tonnerre dans le ciel serein du cinéma belge. Le cinéma flamand nous avait habitué aux drames du terroir. Et soudain, Marc Didden, ex-journaliste de rock, réalisa un long métrage choc avec les moyens qu'avait utilisés jadis la Nouvelle Vague à ses débuts, c'est-à-dire en bricolant ! Et quel film ! Pas une bonne petite histoire adaptée de notre patrimoine littéraire mais une histoire sombre d'un homme révolté par l'existence molle que la société lui proposait.
Premier film belge à témoigner de l'absence de perspectives que la jeunesse avait héritée de la période punk de la fin des années septante, il demeure le même brûlot cinématographique que lorsqu'il fut primé meilleur premier film au Festival de San Sebastian.
Marc Didden, après avoir étudié le théâtre au RITCS à Bruxelles, devient journaliste chez Humo, un hebdo flamand où il s'impose rapidement comme un spécialiste aux avis autorisés en matière de journalisme rock et pop. Il démissionne du magazine en 1979 pour se consacrer à plein temps au scénario de Brussels by Night qui sera son premier long métrage. Suivra de près le film Instanbul, en 1985. Un road movie avec Dominique Deruddere, alors assistant du réalisateur et pas encore réalisateur lui-même. Son troisième opus, Sailors Don’t Cry, brouille les cartes. Quittant le décor urbain, le réalisateur enferme ses personnages dans un studio aux lumières irréelles, laissant comme seule échappée la ligne d’horizon de la mer. Ce long métrage a été réalisé il y a 30 ans, en 1989. A l’occasion de cet anniversaire, CINEMATEK revient sur la carrière du réalisateur. Marc Didden sera présent à CINEMATEK le dimanche 8 septembre pour présenter Sailors Don’t Cry aux intonations puisées dans le réalisme poétique et mélodramatiques. L’histoire d’un trio amoureux dans lequel choisir relève de l’impossibilité. La belle Hilde Van Mieghem ne se résout pas à haïr Johan Leysen, le père de son enfant qui l’abandonna à sa naissance et qui revient hanter le couple qu’elle formait avec Josse De Pauw. Grâce à cette rétrospective, on aura également l’occasion de (re)découvrir son documentaire sur l’obésité, Dikke Vrienden, dans lequel Marc Didden avoue ses craintes et ses complexes, recherchant des arguments médicaux, sociaux et artistiques, le tout sur un ton joyeusement léger.

Informations pratiques : http://cinematek.be/?node=388&event_id=100256802

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