La disparition annoncée des comptoirs de prêt dans les PointCultures fait aujourd'hui l'objet d'une communication confuse et peu convaincante de la part des décideurs de ce qui fut naguère la Médiathèque.
Quels projets d'avenir pour PointCulture?
Cette décision dont les responsables ne sont pas clairement nommés renvoie l'utilisateur à des mesures qui auraient été prises ensemble avec le Ministère de la Culture, les Bibliothèques, l'Education permanente et entérinées sans doute par la Ministre. De nouvelles missions seraient définies, une étude de faisabilité serait en cours de réalisation. De façon paradoxale, l'achat des nouveautés serait interrompu. On ne pourrait avoir accès à celles-ci qui si elles répondent à la constitution de collections comme « outils de médiation ». Je ne puis m'empêcher de penser qu'il s'agit là d'une mesure qui pourrait éliminer notamment les cinémas d'auteurs, ceux des ateliers de production et les autoproductions, les premières œuvres.
On nous incite dans la récente newsletter à poser des questions, mais à qui donc les adresser, le texte n'est pas signé...
Je suis frustré, bien qu'habitué à la langue de bois, de ne pas connaître mes interlocuteurs, qu'il ne soit pas question dans le texte cité de l'emploi des travailleurs, qu'ils ne soient pas reconnus pour leurs qualités humaines dont j'ai pu faire l'expérience depuis des années. Leur licenciement est-il déjà envisagé, leur reconversion en animateur culturel, par exemple?
Je vois dans de telles mesures le travestissement des raisons budgétaires qui y conduisent sans doute et aussi une sorte de mépris de la Culture humaniste.
Répondez- nous à visage découvert, il est temps. Le succès de la pétition y oblige comme vous le reconnaissez vous-mêmes.
Serge Meurant,
poète, ancien directeur artistique de Filmer à tout prix, collaborateur à Cinergie.