Avec Un cordon bleu à Hollywood, Lucien Jaburek nous livre une comédie horrifique à la fois absurde et amusante, qui joue avec les codes du genre tout en y apportant une touche d’originalité décalée. Et pour les amateurs de cinéma d’horreur, c’est du petit lait.
Un cordon bleu à Hollywood de Lucien Jaburek (2024)

Le film raconte l’histoire improbable de Lino, un jeune cuisinier passionné de films d’horreur qui voit son rêve hollywoodien s’effondrer alors qu’il se transforme littéralement en cordon bleu. Un concept loufoque qui aurait pu aisément tomber dans le ridicule, mais qui s’avère correctement exploité grâce à une exécution maîtrisée.
Le scénario mise sur un humour absurde et des clins d'œil appuyés à la culture pop, notamment à travers une référence hilarante à Nicolas Cage, présenté ici comme l’objectif à atteindre. Cette autodérision constante et le second degré assumé font tout le charme du film. Les acteurs apportent une authenticité bienvenue, avec une mention spéciale pour Michel Angely dans le rôle du patron, même si Mehdy Khachachi fait mieux que se défendre dans la peau du jeune rêveur Lino.
Côté technique, le maquillage progressif de cordon bleu se distingue par sa simplicité aussi grotesque qu’efficace. Cependant, le design final de la créature s’avère un brin moins convaincant. Un détail qui ne nuit guère à l’ensemble compte tenu de sa brièveté à l’écran.
Si le film brille par son humour et son originalité, sa progression dramatique semble parfois un peu précipitée. Le rythme effréné, bien que cohérent avec l’énergie du projet, aurait pu être légèrement ralenti pour permettre aux enjeux de s’installer plus durablement. Cela dit, mieux vaut un court-métrage percutant qu’un long-métrage étiré inutilement, par conséquent Jaburek semble avoir fait le bon choix en misant sur l’efficacité.
Un cordon bleu à Hollywood (2024) fait partie de la sélection 2025 du festival Courts Mais Trash.