Love is not an orange

Au début des années 90, les femmes ont quitté la Moldavie en grand nombre pour subvenir aux besoins de leur famille. Incapables de rentrer chez eux, ils ont trouvé un moyen étrange de rester en contact : envoyer de grandes boîtes en carton remplies de cadeaux et de nourriture dont on ne pouvait que rêver à l'époque. En retour, leurs enfants enverraient des cassettes vidéo. Cet échange est devenu un rituel parmi des milliers de familles. Des caméras vidéo et des cadeaux ont permis à ces mères et enfants de partager des aperçus de leurs réalités tout en étant séparés.
À travers ces archives privées intimes, Otilia Babara dépeint la fragilité des liens familiaux à travers le regard d'une génération de mères et de filles obligées de vivre séparées pour survivre. Ce faisant, elle dépeint un pays post-soviétique pris à un carrefour de l'histoire. Un pays dont les femmes ont été involontairement chargées de faire la transition du communisme au capitalisme.