Métier : Réalisateur, Scénariste , Enseignant
Adresse : 95, rue Joseph Brand
Ville : 1030 Bruxelles
Pays : Belgique
Tél : +32 2 215 1511
GSM : +32 475 71 64 68
Email : Cliquez ici
Fonction |
Film |
Producteur |
Année de réalisation |
Durée |
Descriptif complémentaire |
réalisateur/scénariste |
Je parle français comme Tarzan | Donut Prod | 1985 | 28' | documentaire |
réalisateur/scénariste | Ver weg/Loin s'ici | Donut Prod | 1985 | 18' | court métrage de fiction |
réalisateur/scénariste(avec Caroline Strubbe) |
Une mouche dans la salade | CVB | 1986 | 9' | documentaire |
réalisateur/scénariste | On ne vit qu'une fois | CBA | 1991 | 52' | documentaire |
réalisateur/scénariste (avec Caroline Strubbe) |
Shocking Manjira and the cardboard box | CVB | 1988 | 28' | documentaire |
réalisateur | Bruxelles, mise en pièces | CVB | 1993 | 80' | documentaire |
réalisateur/scénariste | Signes de Vie | Saga films | 1993 | 80' | documentaire |
réalisateur/scénariste | De Pechvogels/Les Malchanceux | VIP | 1987 | 34' | court métrage de fiction |
réalisateur/scénariste | Un jour ou l'autre | Saga films | 1994 | 52' | documentaire |
réalisateur/scénariste | Les gens de Migdal | Entre Chien et Loup | 1996 | 90' | documentaire |
réalisateur/scénariste | Demain est un autre jour | Saga films | 1999 | 80' | documentaire |
réalisateur/scénariste | Miss in dreams | Entre Chien et Loup | 2001 | 52' | documentaire |
réalisateur | Miss Montigny | Entre Chien et Loup | 2004 | 99' | long métrage de fiction |
réalisateur | Man zkt. Vrouw/Pas sérieux s'abstenir | Private View/Artemis | 2007 | 100' | long métrage de fiction |
réalisateur | Wittekerke | D&D/VTM | 1993-2003 | 126x 50' | série de télévision |
réalisateur | Le petit Juge | To do Today/RTBF | 2003 | 2x 50' | téléfilms |
réalisateur | Het huis Anubis | Studio 100/Nickelodéon | 2006 | 15x10' | série de télévision |
réalisateur | Cijfers en Letters | IDTV/VTM | 1989-1991 | 675x26' | jeux télévision |
réalisateur | De jaren van Verstand | IDTV/BRTN | 1991 | 10x 45' | jeux télévision |
réalisateur (avec Les Blank) | Innocents Abroad | Vixpix/CBA | 1992 | 90' | documentaire |
réalisateur/scénariste | corporate | divers | 1984-2006 | divers | corporate |
réalisateur | spots publicitaires | divers | 1991-2006 | divers | spots publicitaires |
Nous étions producteurs avec dispense de pointage
Mon enfance s'est déroulée dans un monde de fantaisie et de fiction. Mon frère aîné et moi, nous imaginions des mondes à nous, dans lesquels nous étions soit des hommes d'Etat, soit de grands philosophes, soit de grandes stars de la pop music. Mais comme mon frère était le plus âgé, il avait toujours les beaux rôles et moi, le petit Miel, je n'osais pas m'y opposer. Moi aussi je voulais être le plus important dans l'un ou l'autre monde, et je commençais à créer mon monde à moi. Cela se passait dans les toilettes, le seul endroit où j'étais seul maître à bord. Je faisais des heures et des heures d'interviews de moi-même, j'étais star de rock, écrivain ou professeur d'une classe de pilotes de chasse. Je couvrais à la craie les murs de la toilette de formules compliquées, comme sur un tableau. Sans doute mes parents se demandaient ce que je faisais pendant des heures aux toilettes. Les personnages de l'écrivain et de la star ont duré le plus longtemps. La star s'est évanouie d'elle-même, lorsque j'ai commencé (toujours avec mon frère) à jouer dans un groupe de rock : je jouais de la batterie, assez mal, et j'ai vite abandonné l'idée de percer dans la musique. L'écrivain a survécu plus longtemps, d'autant qu'à quatorze ans j'essayais réellement d'écrire des nouvelles que je faisais lire à mon professeur qui m'encourageait à continuer. Les deux films qui m'ont fait changer de métier, ce furent Lenny de Bob Fosse et Portier de nuit de Liliana Cavani. Soudain, je perçus que les messages que je voulais faire passer comme écrivain étaient mieux servis par le cinéma : un livre est lu par un petit nombre de lecteurs, un film est regardé par des milliers de gens. J'avais seize ans et l'écrivain se transforma - toujours aux toilettes - en cinéaste. J'en ai fait des films entre mes seize et dix-huit ans ! Au moins une vingtaine de longs métrages. Et le dernier avait toujours plus de succès que les précédents : Oscars, Césars, Palmes d'Or, Ours d'Or, je les ai tous obtenus. Je n'arrêtais pas de m'acheter des revues et des bouquins de cinéma, les uns plus nuls que les autres. Mon contact avec le cinéma, le vrai, fut moins romantique : après deux ans de stage chez Frans Buyens - mon maître -, j'appris que le cinéma n'était pas que des Oscars ni des messages à faire passer. C'était avant tout beaucoup de travail dur et ingrat. J'appris à connaître et à apprécier d'autres formes de cinéma, surtout le documentaire. Je rencontrai des confrères jeunes cinéastes, à ce moment-là tous au chômage. Moi, je suis resté au moins cinq ans réalisateur sans film, mais je pensais encore que je changerais le monde. Après mon stage chez Frans, que j'ai quitté parce que je pensais être prêt à devenir artiste moi-même, j'ai vécu du chômage pendant plus de deux ans. Les six premiers mois furent très durs : pas de boulot, pointer tous les jours et constater que pour être artiste, il fallait se remuer. Cela m'a pris six mois pour commencer à bouger. En décembre 1981, j'ai rencontré Daniel Geeraerts, lui aussi réalisateur-chômeur sans film. Au cours de nos discussions, on se plaignait tout le temps d'être sans boulot et de n'être pas les seuls dans cette situation. Et puis, un soir, nous avons décidé de créer une asbl, Donut Productions, pour organiser un festival, le Festival des jeunes cinéastes. Après trois éditions et la production (nous étions producteurs avec dispense de pointage) d'une dizaine de courts métrages de jeunes auteurs, nous avons arrêté Donut Productions, faute d'argent. A cette même époque, j'ai réalisé mon premier documentaire : Je parle français comme Tarzan, et mon premier court métrage de fiction : Loin d'ici.
Le rêve se termine, le travail commence.