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Le film de l'été d'Emmanuel Marre

Publié le 10/01/2018 par Gwendoline Clossais et Thierry Zamparutti / Catégorie: Film dessiné

Illustration: Gwendoline Clossais

Le film de l'été d'Emmanuel Marre

Dès le départ, les lettres blanches du générique écrites de manière manuscrite donnent à penser que le film va assumer une grande spontanéité entre les gens, leurs tons et les événements. Pour commencer, il y a la route à faire en voiture, vers le soleil, vers un rendez-vous, en descendant vers le Sud tandis que d'autres montent vers le Nord. En tant que saison, l'été n'est en fait qu'une petite pause temporelle sur un agenda. Ce sont trois mois comme pour les autres saisons mais ses caractéristiques ne durent pas autant de temps. On pourrait penser qu'elle s'invite à l'improvisation comme lorsqu'on manque un rendez-vous ou que la personne attendue ne vient pas. Alors qu'on imagine une petite brise chaleureuse, complice des confidences entre amis sur un banc, le vent peut soudain souffler à tout rompre, s'engouffrant dans tous les interstices pour les faire chanter et renvoyer tout le monde aux abris. Et puis, il y a les activités imprévues qui ne durent qu'une partie de cette saison où l'occasion fait le larron et où les grands apprennent aux plus jeunes à appréhender leurs premières expériences. Les temps de pause servent à grandir. Les circonstances se prêtent à la détente, aux paroles et l'adulte devient passeur. Mais les propos ne sont pas toujours du goût des plus jeunes. L'initiation aux jeux amoureux ne passe pas aussi bien que celle à la conduite d'un kart. C'est l'instant privilégié des rapprochements, mais aussi celui des séparations. Pour certains, avant c'était la solitude et après ce le sera à nouveau.

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