Les chevaux de Dieu sont nés quelque part
Comment traiter de la question de l’embrigadement religieux au cinéma sans tomber dans les travers habituels, sans être manichéen, sans faire d’amalgame ? Tenter de rester neutre, tel est le défi de Nabil Ayouch dans son film Les chevaux de Dieu. Après Mektoub, réalisé en 1997, s’appuyant sur un fait-divers qui mettait en scène le commissaire principal des renseignements généraux à Casablanca, Haj Mustapha Tabet, le réalisateur franco-marocain s’intéresse cette fois à un autre événement noir de l’histoire du Maroc. Le film, inspiré du roman de Mahi Binebine, Les Étoiles de Sidi Moumen, évoque les attentas-suicides qui ont ensanglanté la ville de Casablanca en mai 2003.