La part de l’ombre
Naissance et mort, opacité de la métamorphose, lieu intime de l’entre-deux où s’hybrident les monstres de l’enfance sous les rayons obliques d’un soleil noir, invitation souterraine à voir la nuit en pleine lumière, théâtre et exorcisme d’un paradis perdu à la beauté de cauchemar, Nuit noire d’Olivier Smolders vient de paraître en DVD. Pour qui n’a pas encore été séduit par sa poésie vénéneuse et son écriture hypnotique, l’occasion est belle de découvrir un film singulier et troublant qu’il est difficile d’oublier.
Ce premier long métrage de fiction semble naître d’une nécessité secrète et bouleversante qui joue de cette part d’ombre que chacun porte en lui comme la mémoire d’une perte, la blessure d‘un temps révolu, sans doute celui de l‘enfance. C’est l’histoire d’un homme qui voit ses démons intérieurs s’incarner en une série de situations mystérieuses qu’il tente d’élucider.