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Quels films pour quelles salles

Publié le 14/09/2009 par Dimitra Bouras / Catégorie: Carte blanche

La banalité d'un acte use son intérêt. Plonger dans le flux télévisuel rend les images anecdotiques, les sons monocordes et les récits sans relief. Dans ce magma unicolore transperce, de-ci de-là, un chef-d'œuvre. Se souvenir d'un film vu à la télé témoigne de sa qualité, hormis du fait de choisir le petit écran comme support. Pouvoir sortir du lot ravit les cinéastes qui souhaitent être découverts par des yeux avertis plutôt que dans l'indifférence de l'Audimat.
Ainsi, fleurissent sur les écrans des salles obscures, des productions habituellement réservées à la télévision. Les films documentaires revendiquent leur statut de réalisations cinématographiques et trouvent leur « niche » sur les grands écrans, dans les salles d'Art et Essai, les salles commerciales ou les centres culturels, sans même parler des festivals !
Mais qu'en est-il des films d'auteurs ? Si nous ne nous précipitons pas dès leur sortie, nous avons toutes les chances de les manquer. Quelle est l'espérance de vie d'un film d'auteur en salles ?
Serions-nous en train d'assister à ce paradoxe qui veut que les films documentaires programmés dans un contexte thématique fassent plus de spectateurs sur grand écran que les films d'auteurs, uniquement parce que ces derniers n'ont pas bénéficié de la promotion adéquate ?
Comment rassurer les réalisateurs sur leur talent devant la comptabilité dérisoire des chiffres d'entrées ?
Dans ce numéro de septembre, nous aimerions vous faire entrevoir les carrures qui se cachent derrière des films à découvrir en salles, Caroline Strubbe, réalisatrice de Lost Persons Area, et Manuel Poutte, pour Les Tremblements lointains et Welcome to Paradise, un film de fiction et ... un documentaire ! Nous sommes partis à la découverte de films qui sont en train d'être fabriqués, et nous avons rencontré les réalisateurs. José-Luis Peňafuerte qui termine un documentaire sur les victimes disparues du franquisme, les Chemins de la mémoire, et Sophie Schoukens sur le montage de son premier long métrage, Marieke, Marieke.
Nous avons voulu nous arrêter sur certains films; Meisjes de Geoffrey Enthoven et Masangeles de Beatriz Flores Silva.
Nous avons extrait des dvd et des ouvrages de nos étagères... Et nous avons passé un long moment avec Kommer Klein, un passionné des objectifs, des caméras flexibles et du numérique !

Bonne lecture et bonne vision,