Si il est une chose que le documentaire et les aberrations commises de par le monde par les instances économico-politiques ont en commun, c'est bien leur exponentielle profusion. L'un se nourrissant de facto des facéties de l'autre, le foisonnement de productions à tendance alarmiste sur la manière dont on consomme, on travaille, on voyage, on dort, on obéit, on réfléchit, on exploite, on impose ou l'on respire, a de quoi déprimer même le plus gaillard des chômeurs longue durée. En effet, comme Michel Rocard et bien d'autres andouilles après lui le firent remarquer, nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde. Et il en va de même pour notre moral déjà bien malmené par la chute du pouvoir d'achat. Faute de savoir pour l'heure si un autre monde est possible, un autre type de documentaire l'est assurément : le feel good movie, road trip écolo ou altermondialisme zen et/ou décroissant est l'alternative éthique parfaite à la résignation type Canal + et prozac.
Bien malin pourtant qui saura passer entre les mailles lobbilistico-médiatiques du greenwashing roi, tout en séparant le bon grain de l'ivraie bio...