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Kateb Yacine, poète

Publié le 16/12/2022 / Catégorie: Brève

A l'occasion du soixantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, CINEMATEK célèbre l'histoire de son cinéma. L'occasion de voir ou re-voir des monuments du 7e art dont les Chroniques des années de braise, le 27/12, ou le documentaire du réalisateur belgo-algérien Kamal Dehane : Kateb Yacine, l'amour et la révolution, le 24/12 et entamer le réveillon de Noël baigné de poésie engagée!

Kateb Yacine, poète

Kamal Dehane ne serait peut-être pas devenu cinéaste s'il n'avait vécu sa jeunesse dans le quartier où était situé la Cinémathèque d'Alger, ce qui lui a permis d'y accéder gratuitement. « La Cinémathèque avait l'habitude d'inviter beaucoup de cinéastes européens qui, à l'époque, n'avaient pas encore leur public. Moi, j'ai vu Godard là-bas, Fellini et bien d'autres cinéastes. Après j'ai eu envie de faire du cinéma. A force de voir on a envie de faire.» Impressionné par La Dolce Vita, ce «film méditerranéen avec ces gens bizarres qui parlaient dans la rue, comme à Alger.» Contrairement à la plus grande partie des Algériens, Kamal ne part pas en France pour faire ses études. Son choix tombe sur Bruxelles et sur l'INSAS où il découvre « ce cinéma un peu singulier où il n'y a pas vraiment de frontière entre le documentaire et la fiction.» Cinéaste engagé en herbe, Kamal adapte un roman de l'écrivain algérien culte Kateb Yacine, dans son film de fin d'études. C'est grâce à ce court métrage qu'il rencontre l'auteur avec qui naît une amitié qui le poussa à réaliser quelques années plus tard ce portrait filmé, empreint d'admiration et de complicité. Le film sort un an avant le décès du protagoniste, laissant ses écrits et ce témoignage dans lequel il se livre avec sincérité.

 

Né à Constantine en 1929, ayant longtemps vécu en France et en Europe, poète, romancier et dramaturge, Kateb Yacine est l’un des écrivains maghrébins les plus célèbres. Dans ce film, Kateb Yacine parle de son oeuvre, de ses idées, de ses souvenirs. D’abord son enfance à Sétif en 1945. « Je suis né d’une mère très géniale, elle était généreuse, simple. Et des perles coulaient de ses lèvres. Je les ai recueillies sans savoir leur valeur. Après les massacres de 1945, je l’ai vue devenir folle. Elle est la source de tout». Ensuite son errance à travers l’Europe où il acquiert une dimension internationale et son retour en Algérie en 1970.

 

Kateb Yacine, l'amour et la révolution, le 24/12 à 21h à CINEMATEK

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