Lunettes de soleil sur le bout du nez. Gilet d’un costume trois pièces mais sans le costume sur le dos. Les doigts de pied en éventail. C’est avec classe mais décontraction que Michaël Erpelding s’apprête à répondre à nos questions, malgré le tunnel d’interviews et d’événements promotionnels auquel il vient de se plier. Notre rencontre se fait emplie de rires et d’anecdotes croustillantes. Et comme une lumière au bout du tunnel, l’homme nous offre une interview lumineuse et riche.
Michaël Erpelding, comédien
A l’image finalement de la carrière du comédien quarantenaire originaire d’Arlon qui passe de projets en projets avec toujours la même passion. Cinéma. Séries. Sur les planches et à la mise en scène. Michaël Erpeling ne manque pas d’actualité cette année. Ni aucune autre d’ailleurs.
Des plateaux de la Cité du Cinéma à Paris où il tourne dans The Killer, le remake du film culte de John Woo par John Woo et au détour duquel il croise son ami Norman Reedus, rencontrer dans les contrées mortifères de Raise The Dead, le spin-off de The Walking Dead. Au fin fond de la campagne belge dans le film de genre écologique Gibier d’Abel Ferry prévu pour 2025, l’acteur se fait multi-lingue, multi-national... Bref multi-tout.
Malgré tout, en ajoutant à ces productions cinématographiques guerrières, ses participations aux séries d’actions Paris Has Fallen et Pax Massilia d’Olivier Marchal, on pourrait croire que le comédien hyperactif se cantonne à des rôles testostéronnés. Que nenni. Dans After Blue, c’est armé de ses cinq sexes tentaculaires et d’une fièvre de 40 dégrés qu’il plonge aussi avec passion dans l’univers fantasmogique et queer du réalisateur visionnaire autant que fou qu’est Bertrand Mandico. Car rien ne lui fait peur, lui qui a su faire son chemin du Conservatoire de Namur au Cours Florent, des productions feuilletonnantes comme Plus Belle La Vie ou Louis la Brocante, à des productions d’ampleur internationale aux côtés de Cécile de France ou de Sean Harris.
Du monologue de son père travesti en Simone Signoret qui lui a donné envie de jouer la comédie, aux séries de zombies qu’il dévore avec son fils, dans la vie de Michaël Erpeldging, les 24 images par seconde sont une passion qui se passe de père en fils. Et qui imprègnent sur notre rétine autant l’amour que le comédien a pour l’acting que celui qu’il a pour sa famille.