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13 de Gert Embrechts

Publié le 01/02/1999 par Marceau Verhaeghe / Catégorie: Critique

Bondieuserie

Madeleine aime l'église et le bon Dieu. Dans l'ambiance d'encens et de ferveur de la grand-messe, elle rayonne de la foi du charbonnier.

13 de Gert Embrechts

Quand son regard croise celui de Jésus, elle croit être appelée à devenir nonne, mais c'est une autre vérité qui lui sera révélée. Elle devra donner le jour à treize filles, chaque fois un 13 du mois. Et la voilà au travail (pardon, je crois qu'on dit en travail).Tout se passe bien les douze première fois, mais la treizième amènera Madeleine à réclamer des comptes.
Curieusement, ce film à la sensibilité éminemment féminine est en fait l'oeuvre d'une équipe essentiellement masculine. Il en acquiert un surplus d'ironie mordante, incisive, sur la foi, le sacré, l'amour de Dieu et le pouvoir destructeur de l'amour déçu.

Cette ironie est encore renforcée par l'aspect kitsch des décors religieux où les ors foisonnent, ponctués par les couleurs vives des joyaux, une esthétique qui n'est pas sans évoquer The Baby of Macon de Greenaway. Enfin, le montage efficace (notamment dans la manière de traiter la succession d'accouchements et l'agrandissement de la "famille") contribue également à donner au film un aspect irrévérencieux du meilleur aloi. 

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