« Pourquoi que je vis ? Parce que c’est joli »
Boris Vian
Après avoir vu le dernier film d’Haneke, on est dubitatif. Amour ne laisse pas indifférent. Comment traiter un tel sujet sans virer dans le sentimentalisme ? Le réalisateur autrichien y est parvenu : nous n’avons pas pleuré, nous n’avons pas souri. Comment un film parvient-il à nous laisser de marbre tout en nous posant des questions qui taraudent ? Inutile de rappeler la myriade de prix que le film a reçu depuis sa sortie en octobre 2012. Comme si ce n’était pas suffisant, Amour a été décoré dernièrement des cinq Césars les plus prestigieux. Avec ce film d’une grande Humanité, Haneke est parvenu à séduire le versant du public encore réticent à son œuvre, l’œuvre d’un cinéaste critique d’une grande intelligence.