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"Bientôt dans vos salles" - CINEMATEK

Publié le 17/11/2022 / Catégorie: Brève

La Cinémathèque royale de Belgique, CINEMATEK, présentera, à partir du 23.11, la scénographie Cinémas de Bruxelles 'Augmentés' des artistes plasticiens Christian Châtel et Christl Lidl, à partir du livre Cinémas de Bruxelles d’Isabel Biver et Marie-Françoise Plissart.

En écho de cette scénographie, CINEMATEK propose un programme de quelques 25 films se déroulant dans un lieu magique : la salle de cinéma... Bientôt dans vos salles.

En décembre, il y aura aussi un cycle sur les 60 ans du cinéma algérien et trois films noirs de Carl Franklin à Cineflagey.

Cinémas de Bruxelles 'Augmentés' : 23.11 > 22.02

En 2021, lors des Journées du patrimoine, Heritage Days, l’exposition Cinémas de Bruxelles 'Augmentés' voyait le jour à Laeken dans l’atelier-galerie des artistes plasticiens Christian Châtel et Christl Lidl. Pour la première fois, un projet réunit les auteures du livre Cinémas de Bruxelles et ces deux passionnés du cinéma et de son dispositif.
La scénographie s’organise autour de 9 fauteuils issus de la collection du fabricant belge Fibrocit, simulant chacun une salle de cinéma de Bruxelles.

Le visiteur qui y prend place peut alors consulter l’ouvrage d’Isabel Biver et s’immerger plus profondément encore en scannant un QR code qui lui dévoile une vidéo sur son smartphone.
Autour de la scénographie principale, on retrouve une sélection de photographies réalisées par Marie-Françoise Plissart pour le livre d’Isabel Biver et d'anciens programmes de cinéma qui reprennent vie par le biais de la réalité augmentée.
Fort du succès de l’exposition, il semblait évident que ce projet trouverait toute sa place à la Cinémathèque Royale de Belgique, CINEMATEK.

Cinémas de Bruxelles 'Augmentés': visite de presse de l'installation le 23.11 à 10h, CINEMATEK, Baron Horta 9, 1000 Bruxelles.

La visite de presse sera combinée avec la projection de Goodbye, Dragon Inn de Tsai Ming-liang dans la version restaurée par CINEMATEK au programme chez nous le 23.11(RESTORED), le 03.12 et le 07.12 (Bientôt dans vos salles).

 

Bientôt dans vos salles 01.12 > 02.02


En écho à Cinémas de Bruxelles ‘Augmentés’, il y a un programme de quelques 25 films se déroulant dans un lieu magique : la salle de cinéma...
Certains films se déroulent presque exclusivement dans un complexe cinématographique, comme Goodbye, Dragon Inn (présenté dans sa version restaurée par CINEMATEK) ou les classiques de l’horreur Démons et Angoisse.

D’autres mettent en scène un personnage important qui possède un cinéma (Inglourious Basterds) ou y travaille, par exemple en tant que projectionniste (Nuovo Cinema Paradiso, Sherlock Jr., ...). D’autres contiennent une scène mémorable se déroulant dans une salle de projection (Gremlins, Les Nerfs à vif, ...), dans le lobby (Annie Hall), ou encore dépeignent la magie d’une visite au cinéma d’une façon remarquable (Une longue journée qui s’achève). La disparition des salles de cinéma est aussi abordée dans des films tels que La Dernière Séance et Au fil du temps.

Et le titre de ce cycle « Bientôt dans vos salles » peut même être pris au pied de la lettre, une scène du film Hors les murs se déroulant... à CINEMATEK.

Programme complet 

 

60 ans de cinéma Algérien: 08.12 > 17.01

À l’occasion du soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, il y aura la célébration des 60 ans d’une des histoires les plus passionnantes du cinéma mondial.

Dès l’indépendance, Le Centre Audiovisuel d’Alger est créé avec René Vautier, pour former des cinéastes algériens à raconter cette histoire. Au cours de ses premières années, ce cinéma né militant devient étatique, les images de cette guerre dure et violente venant célébrer la libération récente du joug colonial. Alger devient la plaque tournante cinématographique des coproductions internationales et engagées dans la décolonisation des pays du Sud. Le pays compte alors des techniciens hors-pairs formés à Moscou, Paris ou Bruxelles.

Une maison de production telle que Casbah films voit le jour et produit les films La Bataille d’Alger ou Les Mains libres, réalisés par des Italiens. En 1965, la Cinémathèque d’Alger, une des plus célèbres, est créée et accueille des réalisateurs tels Joseph Von Sternberg, Joseph Losey, Nicholas Ray ou William Klein qui tourne en 1969 les images d’un rassemblement culturel sans précédent, le Festival Panafricain d’Alger.

Programme complet

 

Carl Franklin : films noirs  30.11  > ...       Cineflagey 

À la suite d'un court-métrage politiquement engagé, la chronique d’un jeune garçon de neuf ans grandissant à l’intérieur d’un ghetto violent, Carl Franklin fait ses armes auprès de Roger Corman lorsqu'un producteur l’approche pour lui confier le projet Un Faux mouvement (1992), co-écrit par Billy Bob Thornton, un polar situé dans le sud des États-Unis.
Servi par une excellente distribution (Bill Paxton, Billy Bob Thornton mais aussi l’une des révélations de Mo’Better Blues, Cynda Williams) et soutenu par une mise en images solide, il évoque, en filigrane, autant les dissensions culturelles entre deux mondes issus d’un même territoire (ruralité/ville, nord/sud) que la question raciale de manière sous-jacente.
Problématique « neuve » à Hollywood, alors mise en avant dans plusieurs œuvres signées par une nouvelle génération de cinéastes afro-américains profitant de la brèche ouverte par Spike Lee, tels que John Singleton, Mario Van Peebles ou les frères Hughes. En 1995, Franklin réalise Le Diable en robe bleue (1995), un néo-noir militant qui se déroule à la fin des années 1940 à Los Angeles, avec en tête d’affiche un comédien en pleine ascension, Denzel Washington (il a précédemment accumulé les nominations et récompenses pour Glory, Malcolm X, ou encore Philadelphia).

Ces deux réussites quelque peu tombées dans l’oubli, mériteraient largement une remise en lumière. Neuf ans après leur collaboration initiale, il s’agit des retrouvailles entre un réalisateur Carl Franklin et l'interprète Denzel Washington, dont les positions au sein de l’industrie ont évolué. 

Out of Time (2003), outre son appréciable efficacité, détonne dans ses contours, au point de se révéler légèrement plus subtil qu’il paraîtrait au premier regard. Habitué du thriller, Carl Franklin teinte celui-ci de romantisme, il reconduit sous une nouvelle forme le triangle amoureux d’Un Faux mouvement. On découvre un homme partagé entre deux femmes, son ex-épouse Alex (Eva Mendes), inspecteur à la police criminelle en charge de l’enquête, et Ann (Sanaa Lathan), une femme mariée avec qui il entretient une relation officieuse.

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