Après Lynx, le réalisateur Julien Henry revient avec un court-métrage moins ambitieux mais tout aussi croustillant, porté par les talents de ses deux comédiennes Salomé Dewaels et Mara Taquin.
La pote d’un pote de Julien Henry
Sur le rythme cadencé de récits encadrés, cette “pote de pote” nous raconte les histoires aussi folles que rocambolesques que la rue colporte, au détour des conversations. Un postulat déjà drôle lorsqu’il sort de la bouche de Salomé Dewaels, qui devient hilarant lorsque ces histoires apparaissent à l’écran, dans et hors du dialogue entre les deux filles. Bruxelles devient le cadre de micro-fables urbaines, au détour d’une palissade ou dans un hôtel étrange aux odeurs nauséabondes, dans un taxi glauque ou dans un appartement sous-éclairé. Jouant avec les codes du cinéma de genre, mélangeant ses influences et s’amusant avec les styles, les lumières et les sons, Julien Henry crée tour à tour des ambiances fortes, basculant du thriller à suspense à la comédie teintée d’humour belge. Une montagne russe émotionnelle de quelques minutes, dont on aimerait voir plus, tant le duo Dewaels-Taquin est attachant. Avec une chute tout à fait croustillante, ouvrant les possibles et décloisonnant le film vers de nouveaux horizons, de sorte qu’il reste avec le spectateur longtemps après la fin de la séance.