Le Scaphandre et le papillon de Julian Schnabel

Vu le sujet, des précautions sont toutefois prises. La langue, par exemple. Dans le bonus du DVD, le réalisateur, interviewé par Laurent Weil, journaliste ciné à Canal + , parle de son intérêt pour que le film se fasse en français. « J'ai toujours été convaincu que ce film devait être tourné en français. C’est l’itinéraire d’un Français dans un hôpital français. Je ne pense pas que j’aurais pu tourner le film ailleurs qu’en France. » Lors de la préparation, il rencontre d'ailleurs, à l'hôpital de Berck-sur-Mer, l’équipe médicale en charge du malade à l’époque et ceux qui l’ont connu.
Après, il y a l’imagination. Celle de Jean-Do (campé par le tout juste césarisé Mathieu Amalric) : « À part mon œil, il y a deux choses qui ne sont pas paralysées : mon imagination et ma mémoire. Ce sont les deux seuls moyens de m'évader de mon scaphandre. Je peux imaginer n'importe quoi, n'importe qui. Rendre visite à la femme que j'aime, vivre mes rêves d'enfant et mes ambitions d'adulte » . Celle définie par Julian Schnabel : « Tout ce que le personnage pouvait imaginer devenait possible. Cette forme de déconstruction a structuré le film en me laissant la liberté de faire ce que je voulais ». C'est-à-dire ? Faire intervenir, dans le film, des photos de Marlon Brando, des images de montagne, de corrida, de scaphandres, d'impératrice, de danseur,... La pression se libère du corps, le fantasme commence et virevolte d'une image à l'autre, tel un papillon.

En DVD : Le Scaphandre et le papillon de Julian Schnabel. Bonus : Interview de Laurent Weil, bande-annonce, Promo Réel de Berlin, galerie photo signée Etienne George. Distribution : Melimedias.