Alain Cavalier débarque à Bruxelles (22 novembre 1993) pour présenter Libera me, un film qu’il a réalisé sur l’oppression et la torture.
Portait d'Alain Cavalier
Il accepte avec amusement de poser devant la statue de Peter Pan ce qui nous ravit. Ses deux premières fictions nous ont complètement bluffé : Combat dans l’île (fabuleux Trintignant et Romy Schneider) et l’Insoumis (formidables Léa Massari et Alain Delon). De ce second film nous nous sommes passé et repassé, sur une vieille VHS, la séquence où Thomas (Alain Delon) alité, occis en temps réel deux tueurs de l’OAS. Ça va tellement vite qu’on n’y comprend rien. Wong Kar-Wai a fait pareil à la fin de Nos années sauvages, le contraire des ralentis sanglants que mettait à l’honneur, à la même époque, Sam Peckinpah et qui allaient devenir la norme incontournable de tout gunfight qui se respecte. Dernièrement Alain Cavalier a entamé, à l’aide du support numérique, un cycle autobiographique, un journal intime filmé entre 1994 et 2005 : Ce répondeur ne prends pas de messages, La Rencontre et Le Filmeur, trois films que vous pourrez découvrir le 27 novembre (en présence du réalisateur) à l’Arenberg-Galeries grâce au "P'tit Ciné". La même asbl programmant Portraits et Georges de La Tour le 22.11 au Musée du Cinéma. À ne pas rater car, à l’instar d'Agnès Varda, Alain Cavalier est un cinéaste rare dans le panorama du cinéma français.