Sous le nom de Tania de Mary Jiménez et Bénédicte Liénard au Festival de Cinéma de Douarnenez

L’Amazonie a longtemps été considérée à escient vierge, vide de population et donc exploitable et pillable – alors qu’elle était plantée, cultivée et habitée depuis plus de 11 000 ans. Les civilisations villageoises et urbaines la peuplant avant la colonisation ont été décimées à 90 %. Aux populations originaires se sont joints les travailleurs et travailleuses étrangères et les noir·es marrons qui se sont libéré·es de l’esclavage et sont venu·es s’installer en forêt. L’Amazonie que nous rencontrerons au festival est issue de la catastrophe qu’a été ce génocide et écocide colonial… Toujours en cours. À rebours d’un portrait ethnographique, historique ou géographique de l’Amazonie, il s’agira de mettre au centre de la place cette Amazonie contemporaine avec les regards et les films issus des habitant·es de la forêt, de ses rives, des fleuves et des villes de sept des neuf pays qui abritent le biome amazonien. Les cinéastes, et notamment autochtones, déconstruisent les stéréotypes, brisent les modèles narratifs classiques et proposent des formes alternatives de production : dispositifs collaboratifs, créations collectives, expérimentales…

MARY JIMENEZ & BÉNÉDICTE LIÉNARD – TRILOGIE AMAZONIENNE

Née au Pérou, Mary Jiménez a d’abord étudié l’architecture à Lima avant d’étudier à l’INSAS en Belgique. Née en Belgique, Bénédicte Liénard après y avoir étudié, enseigne le cinéma à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD). Le travail de Bénédicte Liénard et Mary Jiménez se distingue par une approche singulièrement immersive et collaborative, où chaque phase de production est conçue pour servir l’histoire de manière organique et évolutive. Leur approche hybride, qui fusionne le documentaire et la fiction, crée une expérience cinématographique unique, profondément sensorielle et introspective, mettant en lumière des réalités qui, pour la plupart, restent marginales.