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Une Vi(ll)e habitée de Monique Quintart

Publié le 19/04/2018 par Dimitra Bouras / Catégorie: Critique

L'écrivaine belge Michèle Vilet, auteur de « Pourquoi ai-je dit oui si vite ? » étant à la recherche d'un lieu de résidence pour le personnage principal de son prochain roman. Elle demanda à son amie Monique Quintart, réalisatrice, de lui faire visiter son quartier. C'est l'occasion pour la cinéaste de revisiter les trottoirs de son enfance, elle l'emmène dans les rues de Forest, sillonner ses souvenirs ; la maison de ses grands-parents, maternels et paternels, la rue qui a vu la rencontre de ses parents, les histoires et légendes de la famille.

Une Vi(ll)e habitée de Monique Quintart

Entre la Zinneke Parade, créée en 2000, fête récente en quête d'identité nouvelle qui rassemble des habitants de toutes origines et le Meyboom, fête ancienne d'un quartier qui n'existe plus depuis plus de 50 ans (qu'on appelait le Bas-Fond, situé entre la rue des Sables et de la rue du Marais), les Bruxellois habitent leur ville, investissent son cœur qui bat aux rythmes des fanfares, des percussions, des géants et des costumes hauts en couleur et en inventivité. Animés d'un sentiment étrange, tiraillés entre fierté et mépris, entre amour et haine, les citadins de cette ville cosmopolite, faite de vagues d'immigration que cela soit du Hainaut ou de la Méditerranée, sont happés dans la valse du temps, et de générations en générations, deviennent un peu plus citoyens de Bruxelles ou un peu moins, selon la mutation des quartiers. Monique Quintart rend hommage à la ville qui a adopté ses grands-parents, ses parents et qui l'a vue naître, tout en y recherchant les racines de sa vie, celles sur lesquelles son existence de nomade s'est bâtie.
«Ce film est un street movie, un chemin que je trace dans Bruxelles, sur les pas de l’enfance et de la mémoire, à la recherche de ce que signifie habiter un lieu. »

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