Dans Cherchez le garçon, présenté aux Pink Screens cette année, Paulin·e Goasmat raconte l’histoire poignante d’un groupe d’ami·e·s, Tom, Louise et BB frappé·e·s par le deuil de leur ami Charly. Tom, son amoureux, est invité, voire sommé, de faire un discours à l’inhumation sans mentionner sa transidentité. Le jeune homme n’en fait rien, assumant son sexe et fuit la cérémonie en trombe avec ses ami·e·s. Le film explore ainsi la distance possible entre des idées familiales conservatrices et des identités de genre plus fluides, écart pouvant d’abord se creuser face à la mort d’un être cher. Les restes de Charly seront aussi une source de tension.
Cherchez le garçon de Paulin·e Goasmat

Le court métrage touche par la justesse des émotions liées à la perte de repères que représente le deuil. Des étincelles de nostalgie et de rage traversent les personnages, tantôt synonymes de conflit ou d’union. Le grand frère du défunt reste attaché aux souvenirs d’enfance avec son ancienne sœur sans accepter totalement sa transition. L’évolution de sa relation avec Tom ajoute une complexité émotionnelle au film qui le rend d’autant plus intéressant et nécessaire. Paulin·e Goasmat traite ainsi l’homophobie et la transphobie avec un humour qui constitue souvent la plus grande arme de défense face à l’ignorance et aux discriminations. Elle désamorce la violence par la dérision et rend du pouvoir aux personnages marginalisés. À travers cette fin heureuse, lea réalisateurice nous démontre que cette douloureuse étape de l’existence peut s’avérer un vivier de connexion, de compréhension mutuelle et de résolution de conflit.









