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Maxime Le Forestier l’enchanteur de Benoît Vlietinck

Publié le 15/02/2023 par Kevin Giraud / Catégorie: Critique

Même pour le néophyte, il est peu probable que les mélodies de Maxime Le Forestier ne soient pas déjà passées par vos oreilles. San Francisco, Parachutiste, Né quelque part, autant de titres qui résonnent mélodieusement à l’évocation du chanteur. Et encore aujourd’hui, cet artiste enchante des dizaines de milliers de fans. Rencontre filmée par le cinéaste Benoît Vlietinck, sur fonds d’archives nombreuses et de témoignages doux et nostalgiques. Dans le cadre idyllique de la demeure du chanteur, adossée à la colline.

Maxime Le Forestier l’enchanteur de Benoît Vlietinck

Spécialiste du documentaire musical, Benoît Vlietinck (Philippe Lafontaine - que diriez-vous d’une île ; Typh Barrow - d’une voix à l’autre, parmi bien d’autres) prend à bras le coeur cette plongée dans l’histoire de Maxime Le Forestier, l’homme derrière l’artiste, l’enfant derrière la superstar.

Car bien au-delà d’une simple description, ou un enchaînement d’albums et de singles, le cinéaste témoin nous emmène jusqu’aux tout premiers instants de la carrière de l’artiste. Qui ont nourri toute son œuvre. Ses moments partagés avec sa mère et sa sœur, premier trio musical. Ses vocalises dans la chorale du collège, qui le conduiront à devenir soliste. Ou encore ses premières rencontres avec la scène, et ses péripéties de jeune chanteur. De belles histoires pour comprendre une belle vie et de belles amitiés, que l’on retrouve dans le documentaire au travers de témoins prestigieux. Philippe Lafontaine, grand ami de Maxime, partage des moments de famille et d’entente face à la caméra. Tandis que Jacques Weber se promène et raconte ses ententes et ses moments de complicité avec son ami artiste et père, tout comme lui. Et puis, Zazie, Francis Cabrel, Vanessa Paradis, Thomas Dutronc apparaissent au détour d’une séquence. D’archive ou du temps présent, ces moments de partage font toute la beauté du film, et témoignent des différentes relations qu’a pu construire le chanteur, par son ouverture et par sa modestie. Toujours à la recherche de complicité, l’appréciation et le respect mutuel, d’une génération à l’autre, d’une époque à l’autre.

C’est réellement une balade que nous propose le documentariste, ponctuée par les pauses carrière, par les échecs, et par les changements d’angle. De l’acoustique à l’électrique, de la guitare au synthétiseur. Sans barrières et sans limites, avec toujours plus de maturité malgré les hauts et les bas. L’occasion de rappeler que le Forestier est, et a toujours été, un antimilitarisme, un rebelle, un parolier social et révolutionnaire. Un chemin musical, pour reprendre les mots de l’artiste, montrant que ses textes sont encore aujourd’hui intéressants et marqués par l’Histoire. Redécouvrir aujourd’hui l’interprète au travers de ce documentaire, c'est à la fois plonger dans l’Histoire de la France, mais aussi dans celle d’une carrière riche, finement mise en images par Benoît Vlietinck, dont on sent la complicité et l’appréciation de l’artiste. Un vrai moment de bonheur en musique et en toute simplicité.

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