Écrit et réalisé par Caroline Poisson dans le cadre de l’appel à projets Microfilm de l’atelier de production Camera-etc, Mare nous plonge dans les cauchemars glaçants d’une enfant le temps d’une nuit, où se côtoient chevaux démoniaques, monstres carnassiers et bonbons gluants.
Mare de Caroline Poisson

Tout de rouges construit, Mare se déroule au travers des pérégrinations oniriques d’une jeune protagoniste, qui tournent rapidement au cauchemar. Un monde peuplé de créatures étranges, bondissantes et glauques, qui s’assemblent et se désassemblent pour mieux nous terrifier. Ainsi, nous découvrons dans Mare un golem assassin au fond d’un puits poisseux, un étalon carnassier sur une plaine de crânes, et – au détour d’un rideau rouge aux accents Lynchien – un dénouement tragique aux mains d’un bourreau implacable.
Quel but poursuivent ces créatures, si ce n’est celui de tourmenter cette jeune fille? Impossible à dire.
Reproduisant la mécanique du cauchemar, et la fuite éperdue et néanmoins futile de sa protagoniste, la réalisatrice Caroline Poisson s’amuse par le biais de l’animation en papier découpé à torturer son personnage, passant de monstre en monstre pour une issue inévitable. Un brin sadique, ce méli-mélo de formes, de péripéties et d’hémoglobine, reste drôle et jouissif pour qui se laissera tenter.
Mare est projeté en première mondiale au BIFFF ce samedi 12 avril, dans le cadre de la compétition de courts métrages belges.