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Sans cicatrice de Théo Roland

Publié le 19/03/2025 par Gauthier Godfirnon / Catégorie: Critique

Le court-métrage Sans cicatrice de Théo Roland raconte l’histoire de l’évolution de la relation entre une mère bipolaire (Julie) et son fils (Théo lui-même), et la manière dont ils ont transcendé sa maladie mentale à travers la réalisation d’un film autobiographique, symbole de renouveau, d’avenir meilleur, mais aussi d’une mise à distance de leur souffrance.

Sans cicatrice de Théo Roland

Le film commence par une scène jouée dans le cadre de ce projet où la mère incarne son propre rôle et s’agite en furie, traversée par une crise maniaque dramatique. En étudiant et reproduisant leur propre existence à travers cet objet d’art, ils ont appris à plus maîtriser l’impact de ces cicatrices, à trouver une légèreté dans ces hospitalisations envisagées, dans ce corps sous le joug de vingt médicaments, dans cet alcoolisme et cette passion pour la peinture allant de pair avec sa bipolarité. Julie narre aussi plus tard la façon dont elle a réussi à évoluer, à tout réapprendre, en ce compris à respirer, à se réconcilier avec l’amitié, à ne plus fuir l’amour et à surpasser la honte et la peur. Le tour de force du film se traduit aussi par son réalisme par rapport à l’authenticité de cette douleur. Théo et Julie en débattent et en viennent à la conclusion que le film ne peut se résumer à un « truc tout rose », à une vie où tout ira toujours pour le mieux. Julie accepte la fugacité de la joie dans son quotidien et se libère de son passé tumultueux, telle une danseuse embrassant les aléas de la vie.

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