Dans Bahamas, réalisé par Maxime Bultot, nous suivons deux frères qui participent à un concours pour retrouver leur père parti depuis longtemps, vivant quelque part sur l’archipel des Bahamas. S’ils réalisent la meilleure vidéo de l’été, Mike et son petit frère Tom gagnent un voyage vers cette destination de rêve !
Bahamas de Maxime Bultot
L’utilisation de la caméra amateur, grâce à laquelle nous pouvons observer la complicité fusionnelle des deux frères dès le début du film, donne directement le ton au reste du court métrage : ils sont tout l’un pour l’autre. Ils semblent vivre seuls et un mystère pèse sur ce foyer. Pourquoi ces deux enfants se retrouvent ainsi livrés à eux-mêmes ? Pourquoi veulent-ils à tout prix retrouver leur père ? Une folle liberté s’offre toutefois à eux : ils rapent et gambadent dans la nature, exaltés. Le réalisateur joue avec brio avec les images bucoliques de cette campagne tantôt grisâtre, tantôt verdâtre pour souligner la solitude de ces enfants issus d’un milieu précaire. L’aspect contemplatif de ce court métrage se marie aussi merveilleusement bien avec un certain suspense qui nous tient en haleine. Ces enfants doivent faire preuve d’une créativité et d’une volonté sans relâche pour arriver à leur fin. Cette pression et cet objectif ambitieux font émerger leurs pires comme leurs meilleurs instincts.
Ce film est une ode à la liberté enfantine, à la fraternité, et nous pousse à interroger le rôle de la famille, son joug, la paternité et l’acceptation face à l’abandon.
La compétition des courts métrages au FIFF de Namur ces 28 et 29/09