La « cinéphilosophie » n'est pas seulement un concept deleuzien ou une citation cartésienne détournée de Jean-Luc Godard : « Je pense donc le cinéma existe ». Elle vit via des livres édités depuis peu. Quatre d'entre eux nous interpellent autour de l'abstraction comme geste, le corps et la pensée. Des réflexions et une plongée dans le spectacle de la vie.
Jean-Louis Comolli n'est pas qu'un théoricien du cinéma, rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma de 1965 à 1971, il est aussi le réalisateur de nombreux documentaires. Après deux livres, Voir et pouvoir, suivi de Cinéma contre spectacle, il nous revient avec deux autres livres, la préface de La Mémoire du monde, cent films de la Cinémathèque (éditions Fédération Wallonie-Bruxelles) et Corps et cadre, éthique et poétique. Il nous offre différentes modulations sur l'idée du cadre comme cache et du hors-champ en partant de thèmes chers à André Bazin.