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Ces Belges qui font le cinéma français de Louis Héliot

Publié le 15/11/2022 par Malko Douglas Tolley / Catégorie: Livre & Publication

Ces Belges qui font le cinéma français est sorti dans toutes les bonnes librairies au mois de septembre 2022. Cet ouvrage, sous la direction de Louis Héliot, aborde le parcours de quelques grands noms du cinéma belge comme Lucas Belvaux (Des hommes, Chez nous, Pas son genre, Cavale), Fabrice du Welz (Inexorable, Adoration, Calvaire) ou Anne-Dominique Toussaint (Tour de France, Retour à Koterlnitch). Les Impressions Nouvelles est une maison d’édition bruxelloise indépendante et généraliste qui édite des romans mais également des essais d’auteurs-cinéastes belges et francophones réputés comme François Schuiten (Hergé à l’ombre de Tintin, Le Dernier Plan, Le Dossier B.) ou encore Jaco Van Dormael (Le Tout Nouveau Testament, Mr. Nobody, Toto le héros).

Une rencontre dédicace avec Louis Héliot est prévue ce mercredi 16 novembre, de 17 à 19h, à la Librairie Candide à Ixelles.

Ces Belges qui font le cinéma français de Louis Héliot

Cette nouvelle parution prend la forme d’une compilation d’entretiens avec Émilie Dequenne, Olivier Gourmet, Anne-Dominique Toussaint, Lucas Belvaux, Fabrice de Welz, Joachim Lafosse, Véronique Heuchenne et Pascaline Chavanne. Comme certains l’ont surnommé par le passé (La Libre 2008), Louis Héliot est l’« homme de l’ombre du cinéma francophone belge ». Il occupe le poste de responsable de la programmation Cinéma au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris depuis 1992, soit plus de trois décennies dans le microcosme du cinéma belge et francophone.

En plus de dévoiler les liens étroits qui existent entre la France et la Belgique, les échanges intimes et passionnants, révélés par ces rencontres mises en place par les étudiants du Master 2 cinéma, permettent de mieux comprendre le parcours presque toujours lié avec l’Hexagone des piliers du 7ème art en Belgique. C’est d’ailleurs un partenariat entre l’École des arts de la Sorbonne, le Forum des Images et le Centre Wallonie-Bruxelles/Paris qui a permis la rédaction de ce superbe puits d’information de la Collection « Caméras subjectives », dirigée par José Moure et Frédéric Sojcher, deux professeurs en études cinématographiques à la Sorbonne.

Comme il l’a lui-même révélé à la journaliste Pascale Bourgaux (Moi, Viyan, combattante contre Daech) sur TV5 Monde, Louis Héliot a accompagné les étudiants dans leurs démarches en promulguant un cours à la Sorbonne dont cet ouvrage est l’accomplissement.

Que ce soit le processus de création très particulier de Rosetta (1999) avec les frères Dardenne lors de la rencontre avec Émilie Dequenne, le déni initial de la presse belge pour La Promesse (1996) avec Olivier Gourmet avant sa consécration à Cannes ou encore l’importance du passé d’acteur de Lucas Belvaux, les étudiants de la Sorbonne ont réussi à délier la parole de ces personnalités belges qui ont défini la représentation internationale de notre cinéma depuis plusieurs décennies.

Pour les fans de cinéma de genre, la rencontre avec Fabrice du Welz, ce réalisateur au talent incontestable et atypique, dont le dernier et excellent film choc Inexorable (2022) est sorti en salles en début d’année, permet de le découvrir sous un autre angle. Pour ceux que cela intéresse, une très belle interview menée par Grégory Cavinato est également disponible sur le site de Cinergie.be.

Celle avec Joachim Lafosse permet quant à elle d’aborder l’approche très personnelle de sa conception des films et l’importance de l’instinct dans certains de ses choix. Son parcours prouve qu’il existe d’innombrables manières de réussir si l’on est passionné et que les échecs doivent forger le mental.

Enfin, l’un des témoignages les plus touchants dans cet ouvrage Les Belges qui font le cinéma français est probablement celui d’Anne-Dominique Toussaint. La transposition de livres au cinéma m’a toujours passionné et son approche de l’économie des films est également éclairante.

Et pour compléter ce panel d’interviews, il est très agréable de lire les témoignages des oubliés de la presse comme la scripte Véronique Heuchenne, dont le témoignage regorge de bons conseils pour ceux qui souhaitent entreprendre cette voie, ou encore la costumière et scénographe Pascaline Chavanne.

Un livre très complet et bien ficelé qui permet de découvrir sous un autre angle les aléas de la vie qui ont fait ces personnalités du cinéma belge… et français.

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